Algérie post-Hirak : Exportations hors hydrocarbures doublées et autosuffisance en produits agricoles frais
Les effets du Hirak commencent-ils à se faire ressentir sur la santé de l’État algérien ? Ce qui est certain, c’est que les statistiques économiques sont prometteuses si l’on considère le contexte économique international et si l’on considère aussi la situation économique de l’Algérie depuis plus de 20 ans. L’arrivée au pouvoir de feu Bouteflika avait en effet installé un système économique basé exclusivement sur l’importation, une politique qui a détruit le tissu productif national et qui a instauré une culture de corruption et de prédation à très grande échelle. Il aura ainsi fallu attendre le Hirak et le départ de Bouteflika pour voir l’État algérien adopter une politique économique ambitieuse.
L’arrivée au pouvoir du Président Tebboune coïncide en effet avec une hausse significative des exportations hors hydrocarbures qui ont presque doublé en l’espace d’une année.
Ces exportations passent en effet de 2,6 milliards de dollars en 2020 à 4,8 milliards de dollars en 2021, un montant jamais atteint par le passé et que l’Algérie atteint pour la première fois de son histoire dans une conjoncture mondiale pourtant défavorable. Évidemment, ceci ne relève pas du miracle mais simplement de la volonté politique. Une volonté politique de développer l’économie nationale qui était totalement inexistante du temps de Bouteflika. En plus de ce réveil symbolique du potentiel économique national, l’Algérie a enregistré cette année une autonomie quasi totale en ce qui concerne les produits agricoles frais. Des constats certes satisfaisants dans l’immédiat mais qui ne doivent être considérés que comme le début d’une politique à la hauteur du potentiel de l’Algérie.