Le Président de la République a-t-il un réel pouvoir sur les Walis?
C’est en effet la question qui se pose lorsque l’on entend le premier magistrat de l’État se plaindre des entraves bureaucratiques auxquelles font face non seulement les investissements dans différents secteurs mais aussi les décisions émanant de la Présidence de la République elle-même. Dans sa dernière intervention, le chef de l’État a annoncé que l’objectif pour l’économie était désormais d’arriver à 13 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures. L’objectif est très ambitieux car il s’agira de plus que doubler le montant actuel qui se situe autour des 5 milliards de dollars. Pour atteindre cet objectif ambitieux, il faudra certainement arriver à une libéralisation plus courageuse de l’initiative économique. Cette semaine a en effet vu apparaître une énième
polémique autour des entraves bureaucratiques qui freinent le développement de l’économie locale. Le chef d’une entreprise qui se spécialise dans l’agriculture et notamment dans la transformation des produits agricoles a jeté un pavé dans la marre en dénonçant le blocage par les wilayas de M’Sila et de Djelfa d’un projet d’élevage animalier qui pourrait amener l’entreprise à exporter ses produits. La question se pose alors concernant le rôle des Walis dans le soutien des politiques du chef de l’État. La question se pose aussi concernant les critères sur lesquels repose la nomination de ces fonctionnaires aux grands pouvoirs qui démontrent d’année en année qu’ils sont les principaux responsables des dysfonctionnements dont souffrent les Wilayas.