L’Algérie constante dans ses positions vis-à-vis d’Israël et du Maroc
Ne nous y trompons pas : la visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken en Algérie dans le cadre de sa tournée régionale dans la région Afrique du Nord – Moyen-Orient n’avait rien d’une visite d’amitié et de courtoisie. Le diplomate américain a en effet multiplié les messages en direction d’Alger, à commencer par ce sommet qui a rassemblé L’Égypte et le voisin marocain avec Israël dans le désert du Néguev. Une façon de dire que « les absents ont toujours tort » qui n’a pas échappé aux analystes algériens. Deuxième signal en direction d’Alger : le fait que l’Algérie soit le dernier pays où le ministre américain des affaires étrangères faisait escale, une façon de montrer que l’Algérie n’était pas un allié et qu’elle passait derrière le Maroc dans l’ordre des priorités.
À ces « gestes », l’Algérie a répondu par l’absence de Lamamra à l’accueil du ministre américain à l’aéroport d’Alger. Les choses sont donc claires entre le plus grand pays d’Afrique et du monde « arabe » et le plus grand pays d’Occident. Ceci dit, le respect reste toujours très grand entre les deux pays en atteste le discours franc entre Tebboune et Blinken durant lequel le président algérien a réitéré les positions constantes et sans animosité qu’adopte l’Algérie vis-à-vis des questions de décolonisation. Israël et le Royaume du Maroc ne sont pas des ennemis et l’Algérie n’entend à travers ses positions qu’être cohérente avec sa doctrine diplomatique.