Bombardement marocain sur des civils algériens : intenses consultations au sommet de l’État
Il faut dire que les responsables sécuritaires algériens ont été pris au dépourvu. Le 3 novembre 2021, la présidence de la République annonçait le décès de 3 civils algériens dans un bombardement de leurs camions alors que ceux-ci se dirigeaient vers Nouakchott, la capitale mauritanienne, en passant par les Territoires libérés du Sahara occidental. Des territoires faut-il le rappeler considérés désormais comme une zone de guerre car c’est de là que les brigades du POLISARIO lancent leurs roquettes en direction du mur de sable militaire marocain qui sépare la partie occupée du Sahara occidental de la partie libérée. Une attaque qui aurait été perpétrée par drone selon nos sources, une enquête étant actuellement en cours. Les autorités algériennes n’ont par ailleurs aucun doute sur l’origine de l’attaque et le communiqué de la présidence de la République cite clairement le Maroc dont l’action est qualifiée comme du « terrorisme d’État ».
Selon nos sources, un Haut conseil de sécurité (HCS) élargi et informel aurait été tenu en urgence et l’ambiance aurait été empreinte de panique et de colère face à ce qui est considéré à Alger comme un événement d’une extrême gravité et comme une déclaration de guerre. Toujours selon nos sources, il serait question en ce moment de déterminer avec exactitude les armes utilisées pour l’attaque ainsi que les moyens de riposte qui sont à portée. Par ailleurs, une bonne partie de l’État-major considérerait l’événement comme une provocation flagrante à laquelle l’Algérie se préparerait à réagir avec sagesse car les forces qui poussent à la guerre souhaitent surtout entraîner l’armée dans un conflit qui l’affaiblirait. L’armée algérienne ne compte donc pas se lancer dans une aventure vengeresse et le casse-tête actuellement serait de trouver un moyen de riposte qui éviterait en même temps l’escalade.