Macron, humilié par Biden, se défoule sur le système politique algérien
La France officielle est encore loin d’avoir rompu avec ses pratiques coloniales qui consistent principalement à exploiter, de toutes les manières imaginables, des pays structurellement plus faibles et où la langue française reste encore influente. Ne se contentant pas seulement d’exploiter ces pays économiquement, l’État français n’hésite pas à utiliser de temps à autres l’image de ces pays pour des considérations politiques internes. C’est ainsi que les médias français dépeignent de façon chronique les pays d’Afrique comme des pays essentiellement sous-développés et dépendants du monde « civilisé » dont la France fait bien évidemment partie selon cette même propagande médiatique. Récemment cependant, des événements d’une ampleur mondiale sont venus remettre en cause le statut de la France en tant que grande puissance, une France qui tente tant bien que mal de vendre encore cette image à une opinion interne de plus en plus désabusée.
En effet, la nouvelle alliance militaire qui réunit l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis, a brutalement marginalisé la France qui avait signé le « Contrat du siècle » avec l’Australie pour la fabrication de sous-marins militaires pour un montant de 50 milliards de dollars. Les Australiens ont tout simplement rompu le contrat en préférant finalement une offre des États-Unis, une rupture de contrat qui a laissé la France sur le côté, humiliée et trahie par des pays supposément « alliés ». Et il semble que dans le but de laver cet affront, la France se soit tournée vers les pays du Maghreb, d’abord en annonçant une réduction de Visas aux ressortissants de ces pays, ensuite en s’attaquant de façon frontale au système politique algérien dans de récentes déclarations d’Emmanuel Macron.
Cette réaction montre de façon claire que la France n’arrive plus à jouer dans la cour des grands et qu’elle a désormais besoin, pour redorer son image auprès de son opinion interne, de provoquer de façon cyclique des disputes avec l’État algérien. Un État algérien qui semble de son côté plus déterminé que jamais à mettre l’ancienne puissance coloniale devant ses responsabilités historiques.