Algérie Intelligence

Les événements s’accélérent en cet été caniculaire où l’État algérien doit faire face à des défis complexes et nombreux. L’Algérie est en effet déjà confrontée à une crise sanitaire étouffante qui a mis aux devants de la scène l’échec lamentable de la politique algérienne de la santé menée ces 20 dernières années, avec des hôpitaux vétustes et gangrenés par la corruption et la mauvaise gestion. Comme si cela ne suffisait pas, des feux de forêts d’une ampleur jamais observée auparavant dans le pays sont venus mettre à nu la négligence et le manque d’anticipation de l’État algérien qui a échoué à mesurer le danger auquel étaient exposés nos forêts mais aussi la population alors que les étés se font de plus en plus chauds dans un pays qualifié comme semi-aride.

Évidemment, la fragilité de l’État algérien face à ces évènements a très vite fait réagir les charognards qui ont senti le début de décomposition d’un système qui a atteint toutes ses limites. Fidèles à elles-mêmes, ces entités qui se nourrissent de la chair de la bête blessée ont très vite accouru autour du dîner qu’elles pensent à leur portée. C’est dans ce sens que l’État israélien a, pour la première fois dans son histoire, nommément désigné l’Algérie comme une « menace » au même titre que l’Iran. L’Algérie est donc officiellement ciblée par Israël comme un ennemi, composant avec l’Iran un « axe négatif » qui freinerait l’épanouissement d’un « axe positif et pragmatique » israélo-marocain. Les choses ont le mérite d’être claires maintenant et il reste à voir si l’État algérien ouvrira les portes du dialogue à tous ses enfants afin de pouvoir faire face aux défis historiques qui se profilent.