Algérie Intelligence

Les premières sanctions suite à l’assassinat du jeune militant Djamel Bensmail sont tombées : Le directeur des Renseignements généraux de la police ainsi que le Wali de Tizi-ouzou ont donc été discrètement limogés par le président Abdelmadjid Tebboune dans le cadre d’un mouvement plus large qui a touché plusieurs directions générales au sein de la police ainsi que plusieurs walis. Ces changements interviennent au lendemain de l’arrestation de plusieurs dizaines de personnes suspectées d’être impliquées de près ou de loin dans l’assassinat du jeune militant devenu un héros national. Le Wali de Tizi-ouzou ainsi que le Directeur général des Renseignements généraux sont donc implicitement considérés par l’État comme directement responsables de l’attentat commis contre le jeune militant et contre le peuple algérien.

L’État, en procédant indirectement et dans le cadre de mouvements plus larges au limogeage de ces deux responsables, reconnaît ainsi son implication, par incompétence ou par négligence, dans les terribles événements qui ont secoué l’Algérie ces derniers jours. Le fait que ces deux responsables aient été mentionnés dans le cadre de changements plus larges dénote de la volonté de l’État de camoufler les sanctions qui sont tombées en son sein. Une diversion qui a pour but d’éviter que la responsabilité avérée de la direction de la police dans les événements de Tizi-ouzou ne soit pointée du doigt.