Le peuple tunisien met en échec un second projet néocolonialiste
Dix ans après avoir viré le dictateur Benali et sa caste de prédateurs appuyés et bénis par plusieurs pays occidentaux et principalement par la France, voilà que les Tunisiens refont le coup, cette fois-ci face aux islamistes d’Ennahda et au projet obscurantiste qu’ils planifiaient. En l’espace de dix ans, le peuple tunisien aura réussi à déloger deux projets néocoloniaux dont les objectifs étaient principalement d’étouffer le potentiel de la Tunisie à s’ériger en pays émergeant. On se souvient de cette phrase de Jaques Chirac lors d’une visite officielle à Tunis en 2003 alors que le régime de Benali était déjà très critiqué pour son autoritarisme et sa violence. Face aux médias, Chirac explique que « le premier des droits de l’homme c’est manger, être soigné, recevoir une éducation et avoir un habitat ».
En d’autres termes, Chirac expliquait aux Tunisiens qu’ils devaient s’estimer heureux de « manger » et que, sans doute, les libertés garanties par les Droits de l’Homme étaient destinées à des peuples plus évolués. Puis, en 2011, alors que les Tunisiens avaient réussi à vaincre l’oppression du régime Benali, le Royaume-Uni envoyait l’un de ses agents réfugié à Londres depuis 20 ans: Rached Ghannouchi. Le but de cette manœuvre était évidemment d’étouffer les revendications du peuple tunisien à la modernité et à la démocratie. Du point de vue occidental, le but a toujours été de maintenir les sociétés arabophones dans le sous-développement moral et culturel grâce à l’islamisme et aux dictatures, deux phénomènes alimentés par les pays dits occidentaux. Aujourd’hui, dans un monde qui change, les anciens comportements doivent laisser la place à des relations internationales plus équilibrées.
(Crédits photo: Observalgerie)