Que reste-t-il des services de renseignement algériens ?
Les années 2010-2020 auront été celles de tous les changements en Algérie. Jamais « le système » algérien n’avait connu une telle transformation en un laps de temps aussi court. Rien qu’entre 2019 et 2020, l’Algérie a vu défiler deux présidents et deux chefs des armées. L’État-major de l’armée algérienne a été remanié en profondeur afin de tourner la page Gaid Salah de façon définitive mais aussi afin que la nouvelle équipe reflète mieux les ambitions sécuritaires désormais affichées de la nouvelle administration algérienne. Au milieu de ce chantier que représente la transition au sein du « pouvoir » algérien, les services de renseignement essaient d’exister encore et de survivre au démantèlement qui a été amorcé au lendemain du quatrième mandat du président Bouteflika.
Un démantèlement qui ne s’est plus arrêté depuis la mise à la retraite du Général Mohamed Mediene, dit « Toufik ». Le défunt Gaid Salah aura définitivement scellé le sort de ce qui restait du DRS de Toufik et, aujourd’hui, la nouvelle administration n’a pas d’autres choix que d’essayer de faire du neuf avec du vieux. Entre un « système » en fin de cycle et un rajeunissent qui semble impossible à opérer, les services de renseignement algériens apparaissent aujourd’hui comme le maillon faible du dispositif sécuritaire algérien.
(Crédits photo: Jeune Afrique)