Répression envers le Hirak: Jusqu’à quand?
Le mois de février 2021 a été marqué par le retour en force du Hirak au moment où l’Algérie commence à souffrir sérieusement des effets de la pandémie. Les Algériens reprennent ainsi leurs rendez-vous du vendredi avec la même ferveur et surtout avec le même pacifisme qui a caractérisé ce mouvement civilisé auquel ils ont donné une vie et un sens. Deux ans nous séparent maintenant de février 2019 et les choses ne semblent pas changer comme le souhaiterait la rue qui réclame toujours cette rupture radicale avec le « système ». Une rupture que l’État algérien a du mal à envisager étant donné la répression toujours aussi aveugle qui s’abat sur des manifestants pourtant pacifiques.
Cette répression ne fait qu’accentuer l’impression chez les Algériens selon laquelle rien n’a changé au niveau de ceux qui détiennent le pouvoir. Les mêmes pratiques autoritaires continuent d’être exercées contre la population et la question se pose sur la direction qu’emprunte un État censé garantir le respect, la justice et la dignité à ses citoyens. Comment est-ce qu’il est possible que des accusations de torture soient formulées aujourd’hui alors que l’on parle de l’avènement de la « Nouvelle Algérie » ? Malheureusement, rien n’est réellement nouveau dans le paysage actuel et ceux qui détiennent le pouvoir doivent maintenant changer de politique face à des Algériens plus fatigués que jamais.
(Crédits photo : AFP)