Algérie Intelligence

Abdelmadjid Tebboune s’est adressé aux Algériens à l’occasion d’un court message publié sur les réseaux sociaux puis repris par les médias nationaux. Lors de son allocution, Abdelmadjid Tebboune a voulu passer quelques messages que nous avons essayé d’analyser et dont nous vous livrons l’essence dans cet article. Tout d’abord, il faut savoir que le président Tebboune est maintenant rétabli de la maladie à Coronavirus dont il a été atteint et que les séquelles dont il souffre ne sont pas de nature à l’handicaper lourdement. Nous ignorons cependant si Abdelmadjid Tebboune a perdu ou non l’usage de ses jambes comme cela est relayé par quelques sources douteuses. Dans son message, Abdelmadjid Tebboune a expliqué qu’il suivait la situation dans le pays de près et qu’il donnait des instructions « au besoin ». Ce détail est très important car il renseigne sur le mode de fonctionnement de l’État algérien. Pour résumer, Tebboune explique aux Algériens que les choses fonctionnent très bien sans lui. L’État algérien peut fonctionner sans président et cela a déjà été prouvé par le passé, Tebboune explique donc que ses prérogatives sont limitées. Le président Tebboune ne s’est pas étalé sur la situation géopolitique de notre région et s’est contenté de dire que l’Algérie était « plus forte que ce que croient certains », le président s’est beaucoup plus concentré sur la situation sociale et économique à l’intérieur du pays.

Cela nous dit deux choses : la première est que le volet securitaire est du ressort exclusif de l’armée et que le président ne donne son opinion qu’à titre consultatif. La deuxième est que le président a voulu passer un message à l’opinion marocaine concernée en expliquant que les responsables algériens n’étaient pas obsédés par le Maroc et qu’ils avaient d’autres préoccupations telles que le « transport scolaire » ou les « repas chauds » pour les enfants scolarisés dans les « Zones d’ombre ». La vie politique et sociale algérienne n’est ainsi pas rythmée par les manœuvres marocaines. Pour finir, et cela est sans doute le message le plus important que Tebboune a voulu passer aux Algériens, c’est cette référence à un verset coranique que Tebboune a utilisée pour conclure son allocution. Tout en espérant pouvoir être parmi les Algériens « au plus vite », Tebboune a enchaîné par la phrase suivante « و ليس بدلك على الله بعزيز ». En réalité Tebboune voulait dire « وَمَا ذَٰلِكَ عَلَى ٱللَّهِ بِعَزِيزٍۢ » . Cette citation est tirée du Coran et signifie qu’il n’est pas du tout difficile pour Dieu de nous remplacer s’il le souhaitait. Tebboune conclut donc son message en expliquant aux Algériens qu’il n’est pas irremplaçable et qu’un autre pourrait très bien prendre sa place… si Dieu en décidait ainsi.