Algérie Intelligence

Le président sortant américain Donald Trump a annoncé aujourd’hui que le royaume du Maroc et l’État d’Israël s’apprêtaient à établir des relations diplomatiques. Simultanément, le président américain annonçait que son administration reconnaissait la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Un gros coup médiatique et diplomatique marocain alors que le royaume est engagé dans un conflit armé avec le Front Polisario qui revendique la décolonisation du territoire. L’Algérie, premier allié du Polisario, n’a toujours pas réagi à ces événements qui tombent mal alors que le pays fait face à l’incertitude concernant l’état de santé de son président actuellement en soins en Allemagne. Trump quitte ainsi la présidence des États-Unis en réaffirmant le soutien de son administration au colonialisme et aux régimes conservateurs.

Après avoir été le principal allié des monarchies absolutistes du Golfe et de la politique coloniale israélienne, voilà que le président américain complique encore plus la situation pour la dernière colonie d’Afrique. Il faut interpréter ces événements comme un durcissement du face-à-face entre d’un côté des forces progressistes représentées par les soutiens de la décolonisation et de l’autre des forces conservatrices qui prônent l’assujettissement colonial. Mais la guerre contre le colonialisme est une guerre gagnée d’avance. Le monde civilisé a déclaré la défaite du colonialisme le siècle dernier et ce qui en subsiste ne sont que de vaines tentatives de résistance de pratiques qui furent mais qui ne sauraient encore durer. Le colonialisme fait partie du passé et les forces qui misent encore sur sa survie se dirigent à contre-courant d’une histoire qui avance et qui ne recule que rarement.