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L’ANP n’a pas abandonné Bouteflika hier, elle n’abandonnera pas Tebboune aujourd’hui. Il est aujourd’hui à peu près sûr que Tebboune continuera d’être le président de la république, et ce, malgré l’état de fatigue extrême dans lequel il se trouverait et pour lequel il aurait besoin d’une longue période de convalescence. À 75 ans, le président Tebboune a survécu à un virus auquel peu de son âge ont survécu et il est aujourd’hui certain qu’il aura besoin de beaucoup de temps et de repos afin de retrouver toute sa santé. Le président aura-t-il la force nécessaire afin de mener les chantiers vitaux qui attendent le pays pour les prochains mois? Nous ne tarderons peut-être pas à le savoir.

Mais même dans le cas où il sortirait diminué de sa convalescence, Tebboune sait qu’il peut s’appuyer sur une institution solide et disciplinée. L’armée algérienne est une institution dure et autoritaire mais l’armée algérienne n’est pas une armée de putschistes. Les généraux ont appris des erreurs du passé et ils ont compris aujourd’hui que la stabilité de l’État passait nécessairement par la sacralisation du rôle du chef. Abdelmadjid Tebboune, en tant que ministre de la défense mais surtout en tant que chef suprême des armées, se trouve au plus haut sommet de la pyramide de commandement. Il est leur chef, et une armée qui se prétend aujourd’hui être la première puissance de sa région n’abandonne pas son chef.

(Crédits photo: D.R)