Président absent et communication opaque : Bis repetita en Algérie
Une simple recherche sur internet permet de comprendre la situation dans laquelle se trouve l’État algérien près de deux ans après les événements du Hirak. Taper « bis repetita » sur un moteur de recherche nous donne en effet une définition à peu près équivalente à cela : « du latin, répéter la chose deux fois ». L’Algérie se retrouve plusieurs mois après les manifestations historiques de 2019 dans une situation quasiment semblable à celle qui prévalait avant le Hirak. Président malade et environnement propice aux rumeurs et à la spéculation, le même mal à frappé au même endroit mais rien n’empêchait les autorités algériennes d’agir différemment, cette fois.
La faute certainement à un mystérieux virus dont n’échappe ni grande nation ni petite, mais la faute aussi à des pratiques que l’on espérait révolues et qui semblent maintenant devenir chroniques. Qu’est-ce qui empêche les responsables algériens de communiquer de façon transparente et précise sur l’état de santé du président qu’une partie des Algériens a élu? L’État algérien n’aurait donc rien appris du long épisode de la maladie de Bouteflika? L’époque que nous vivons est celle de la communication et de la transmission rapide et fiable de l’information. S’il doit y avoir une « Nouvelle Algérie », celle-ci ne saurait se passer d’un canal de communication solide entre gouvernants et gouvernés.
(Crédits photo: Dilem dans Liberté, 31/10/2020)