Quel rôle pour l’armée algérienne au Sahel?
L’Algérie de Tebboune s’est enfin dotée de sa première institution élue! L’État algérien a en effet annoncé les résultats des premières élections législatives de l’ère post-Hirak et celles-ci ne font que confirmer le désintérêt général de la population vis-à-vis de l’agenda des autorités. Pour ne rien changer, le FLN arrive de nouveau en tête, sans toutefois remporter la majorité. Pour la première fois cependant, les listes indépendantes s’érigent en deuxième force politique du pays, confirmant ainsi la volonté de Tebboune de s’appuyer sur le « peuple » afin de bâtir sa « Nouvelle Algérie ».
Les autorités se dotent avec cette nouvelle institution « démocratique » d’une marge de manoeuvre importante dans l’optique d’une plus grande implication de l’Armée Nationale Populaire (ANP) au-delà des frontières du pays, notamment dans le sud. La nouvelle constitution permet en effet à l’Armée Nationale Populaire d’intervenir en dehors des frontières sous couvert de l’approbation des deux tiers de l’Assemblée populaire nationale. Tout cela intervient dans un contexte où l’Algérie conteste de plus en plus le rôle de l’armée française aux frontières avec le Niger et avec le Mali. Les Français ont d’ores et déjà annoncé le retrait progressif de 1500 soldats sur les 5000 stationnés dans la région du Sahel et la France devra désormais prendre en compte l’armée algérienne avant d’entreprendre une quelconque opération dans cette région vitale pour la sécurité de l’Algérie.
(Crédits photo: D.R)