Abdelmadjid Tebboune : « Rachad et le MAK exploitent le Hirak »
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé une réunion du Haut conseil de sécurité durant laquelle plusieurs faits importants ont été évoqués notamment ceux liés à l’actualité récente. Le président de la République a surtout mis l’accent sur le danger que représentent le mouvement Rachad et le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie qu’il a accusés d’exploiter les marches du Hirak dans le but « d’entraver les processus démocratique et développemental du pays ». Ces déclarations interviennent alors qu’une enquête a été ouverte concernant des accusations de mauvais traitements sur un mineur dont seraient responsables des agents de police. Si le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie commence à être largement connu des Algériens, le mouvement Rachad quant à lui commence seulement à émerger de la clandestinité, profitant notamment des marches du Hirak et de la liberté qu’elles offrent afin de se faire une place sur la scène sociopolitique.
Rachad est un mouvement mené par d’ex militants du FIS que l’État qualifie de « mouvance illégale proche du terrorisme ». Considéré comme un mouvement islamiste, la place de Rachad au sein du Hirak suscite le débat. Le mouvement est indirectement accusé d’avoir manipulé le jeune Said Chetouane, 15 ans, dans le but de porter atteinte à l’image de la police algérienne. L’implication des militants de Rachad dans cette affaire est probable étant donné les zones d’ombres qui entourent les événements, mais ceci ne doit pas faire perdre de vue la nécessité pour la police d’élever ses standards de professionnalisme dans le but de remplir convenablement son rôle d’institution publique et populaire au service de tous les citoyens.
(Crédits photo : D.R)