Algérie Intelligence

Le très controversé général à la retraite Khaled Nezzar serait rentré en Algérie sans être, pour le moment, inquiété par la justice. L’ancien ministre de la défense, condamné par contumace à 20 ans de prison par le tribunal militaire de Blida, revient au pays à la surprise générale d’une opinion publique sidérée et surtout dans un manque totalement incompréhensible de communication de la part des instances sécuritaires et, surtout, judiciaires. Nezzar rentre dans un contexte sensible marqué par des tensions sans précédent avec le voisin marocain mais aussi par l’absence du président de la république en convalescence en Allemagne. Selon l’une de nos sources généralement bien au fait des tractations au sein de l’armée algérienne, Khaled Nezzar aurait eu des assurances de la part de certains généraux toujours en service mais surtout de quelques-uns actuellement à la retraite concernant l’assouplissement en cours de certaines peines prononcées alors que Gaid Salah était encore chef d’état-major.

Nezzar jouit encore du respect d’un certain nombre d’officiers au sein de l’armée qui étaient marginalisés sous Gaid Salah et qui retrouvent peu à peu de l’influence grâce au duo Chengriha-Tebboune. Ces événements rentrent dans le cadre d’une mobilisation actuellement en cours au sein de l’ANP au moment où l’état-major se prépare à toutes les éventualités face notamment aux « attaques » marocaines concernant la question du Sahara occidental. Le retour de Nezzar rentrerait aussi dans le cadre d’une grande réconciliation actuellement en cours entre différents clans de l’armée et impulsée par des généraux à la retraite proches de Tebboune et de Chengriha. Les responsables les plus influents en Algérie ont compris la nécessité d’homogénéiser les idées parmi les officiers militaires algériens, mais il n’est pas sûr que le retour de Nezzar au pays plaise aux Algériens surtout en l’absence de communication officielle autour du sujet.